Venez nous rejoindre pour randonner en toutes saisons dans nos belles Pyrénées (Pyrénées-Orientales, Aude, Ariège, Catalogne...)
Deux niveaux sont proposés :
En 929 a lieu la vente de certains casals dans la villa d’Eus. (Alart : Z-244). C’est la première mention du village.
Par ailleurs, toutes les anciennes graphies de ce mot apparaissent sous la forme « Elzina ». Sa graphie actuelle date de 1359. EUS vient du latin ilex, ilicis, qui veut dire yeuse ou chêne vert, en catalan alzina : il s’agit d’un lieu où abonde le chêne vert.
Vers l’an mille, trois sites habités sont répertoriés : le premier village d’Eus, situé sur la rive gauche de la Têt, un autre village appelé Cavalera ou Llisco dont rien ne subsiste aujourd’hui et enfin Coma, au nord, un village qui sera rattaché à la commune d’Eus en 1790.
Le village primitif (Vila Vella dont le terme apparaît au XIVe s pour désigner le vieux village) et son église dédiée à Sant Vicenç étaient en effet situés au pied de la serra au bord du riveral. Elle fut donnée par le comte de Cerdagne Guifred, en 1035, au monastère de Canigou, nouvellement fondé. Le village s’est développé ensuite sur un site défensif, voisin, au pied du château bâti sur l’éperon rocheux qui domine le profond ravin de la Ribella.
C’est depuis la station de ski de Porté-Puymorens que nous débuterons tranquillement l’ascension, raquettes ou crampons aux pieds selon l’état de la neige. Après avoir gravi les premiers deux cents mètres le long d’une large piste, nous arriverons près du lac de l’Estanyol. C’est ici que nous abandonnerons le domaine skiable et entamerons une progression par la forêt en direction des Basses de Fontfreda. Nous déboucherons alors sur une très belle vallée suspendue qui nous accompagnera avec une pente s’accentuant progressivement jusqu’au col séparant le Pic de Fonfreda de celui de l’Estanyol. Une trentaine de mètres sous le sommet une corniche bien stabilisée et à l’abri du vent nous accueillera pour la pause repas. La descente se fera dans un premier temps sur nos traces de montée jusqu’au Roc de les Ombres d’où nous basculerons directement sur la Coma de l’Estanyol.
La ville d’Arles sur Tech, au pied du mont Canigou, est située sur la rive gauche du Tech et son emplacement actuel n’est pas son lieu de naissance. En effet si la création de la ville se confond avec celle de la primitive abbaye Sainte Marie, celle-ci fut fondée vers la fin du VIIIème siècle sur le site des anciens thermes romains dits « Els Banys d’Arles » soit l’actuel ville d’Amélie-les- Bains.
Le moine fondateur, Castellanus, qui fuyait les persécutions arabes, trouva ici un refuge sur ces terres récemment libérées. A la fin du IXème siècle, le siège du monastère fut transféré par l’abbé Suniefred sur le site de l’actuelle ville d’Arles. Cette abbaye, qui est le plus ancien monastère bénédictin des pays catalans fondé après la libération de l’occupation arabe, gagna rapidement en prospérité, grâce à la protection des comtes de Cerdagne puis de Besalu et elle devint la seconde plus importante du pays, après St Michel de Cuxa.
Le site choisi n’était pas le fruit du hasard mais l’affirmation du contrôle exercé par l’abbaye sur les zones d’exploitation du minerai de fer dont les flancs du Canigou regorgent. L’extraction du fer dans la haute vallée du Riuferrer (rivière du fer) était déjà, à l’époque romaine, une activité reconnue. L’abondance de débris de poteries et d’amphores souvent mêlés aux scories de minerai prouve que l’extraction et le traitement du fer s’effectuaient sur les rives du Riuferrer.
Jusqu’à la Révolution, ce sont les moines qui accordent les concessions minières aux maîtres de forge et ceux-ci installent leurs ateliers de fonte de minerai et du forgeage de fer sur les lieux mêmes d’extraction, à proximité de sites boisés. Car il faut beaucoup de bois pour produire du fer mais on tire parti des zones déboisées qui deviennent des pâtures pour l’élevage des moutons dont on utilisera la laine.
La vie au quotidien, pour un homme du Moyen Age, se partage entre la culture d’un petit lopin de terre, le travail à la mine ou la forge et, en hiver, le filage de la laine et le tissage sur de petits métiers familiaux...
Au fil d’une montée régulière et tranquille, dans le fond d’une vallée suffisamment large et ouverte pour être lumineuse, mais bordée de pics rocheux dans un cadre grandiose, vous traverserez l’ensemble des étages montagnards, jusqu’à un large col d’altitude, à la frontière des trois pays : Andorre, Espagne, France. (en cas de mauvais temps la cabane de Campcardos nous sera offerte).
St Hippolyte
C’est en l’an 963 qu’apparaît pour la première fois le nom de Saint Hippolyte sous la forme Sanctus Ipolitus. Il est cité dans une charte par laquelle Almaric, archiprêtre, donne à son église d’Elna ses vignes de Saint Hippolyte.
Une présence humaine est attestée depuis les Romains. Une borne milliaire a été retrouvée en 1847 dans l’abside de l’église du village où elle était utilisée comme support d’autel. Le milliaire provient en effet de la Voie Domitienne qui passe à proximité de Saint-Hippolyte et qui reliait Rome au sud de l’Espagne. Il porte une inscription mentionnant l’empereur Constantin le Grand (306-337). La borne est exposée à l’entrée de l’église actuelle.
En 1101 apparaît une famille éponyme, avec Guillem Raimond lequel tient, pour Pierre-Bernard d’Alvari, un fief à la fontaine de Salses. On trouve mention d’un château en 1192 aux mains de Raymond de Saint Laurent lequel fait aveu au roi Alphonse II pour le castellum Sancti Ipolit.
C’est au XIIIe siècle que la Commanderie du Mas Deu de l’ordre des Templiers prend progressivement possession du territoire et de la seigneurie de St Hippolyte......